• SOUVENIRS OBSEDANTS

    Assise dans le noir, les larmes coulent

    Devant ses yeux sa vie défile

    Le sommeil comme d’habitude la fuit

    Ses rêves se sont évanouis

     

    Des images de son enfance

    Un retour en arrière sur son adolescence

    Des années qu’elle aimerait oublier

    De sa mémoire elle voudrait les effacer

     

    Elle sait toujours poser des questions

    Sur le rôle d’un père

    Le sien n’en avait que le nom

    Non pas par son absence mais par ses colères

     

    Du plus loin de ses souvenirs d’enfant

    Jamais de câlin, de gestes tendres

    Les gestes d’affection étaient absents

    De se côté-là, de lui il ne fallait rien attendre

     

    Son affection il l’a donnait à ses copains

    Qu’il rencontrait au hasard d’un bistrot

    Sa tendresse a ses bouteilles de vin

    De l’ébriété il était le maestro

     

    Ensuite quand il rentrait à la maison,

    Ivre, il semait la terreur, hurlant

    Les coups pleuvaient sans raison

    Sa femme il battait, pour la petite fille c’était terrifiant

     

    Il distribuait sans compter

    Des gifles, coups de pied et coup de poing

    La petite fille morte de peur, cachée

    Serrant son ours contre elle, était la seule témoin

     

    Les jours passaient, rien ne changeait, c’était pire

    Toujours le même scénario, des coups encore et encore

    Puis un jour sa mère décida, de réagir

    Il faillit s’attaquer à sa fille, là c’était trop

     

    Elle prit sa fille, monta dans sa voiture

    Direction le commissariat où elle porta plainte

    Là commença une grande aventure

    Les policiers perplexes écoutaient sa complainte

     

    Cela c’est passé il y a plus de 30 ans, à l’époque, il n’était pas facile

    de porter plainte contre son mari.

    Maintenant les choses ont bougé.

     

    J’ai écrit ce récit, il est véridique, je ne me permettrai pas

    de donner une leçon,

    mais je peux vous certifier que les enfants qui subissent

    encore ce genre de situation n’en sorte pas indemne

     

    Certains on bien sur la faculté d’oublier mais d’autres non,

    les images, les sons courent encore dans leur tête

    même après plus de trente ans.

     

    Angelblue

     

    Janvier 2011

     

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